Depuis plusieurs années en Suisse, les prix de l’immobilier suivaient une augmentation constante: 73 % à Zurich, 59 % à Genève et 53 % à Bâle depuis 2007. En périphérie des grandes agglomérations, un tiers des biens ont vu leur valeur augmenter de 60%. En effet, le peu d’alternatives intéressantes pour les placements de rendement et les faibles taux des prêts hypothécaires ont participé au fort attrait de l’immobilier depuis 14 ans, contribuant ainsi à tirer les prix vers le haut.
En comparaison annuelle, les prix des transactions en PPE ont baissé de 0,8% (contre une augmentation de 0,5 % pour les villas individuelles). Dans la plupart des régions, les prix les plus élevés sont en dessous de ceux pratiqués l’année précédente. Cela confirme la tendance à un atterrissage en douceur du marché immobilier.
| Appartement en PPE | Vacance | Durée vacance moyenne | Prix proposé
(médiane) |
|---|---|---|---|
| Suisse | 0,5 % | 70 jours | Frs. 6’710.-/m2 |
| Genève | 0,4 % | Frs. 11’890.-/m2 | |
| Lausanne | 0,3 % | Frs. 9’590.-/m2 |
Il convient de constater que les prix élevés du marché ainsi que le durcissement des conditions d’octroi des financements imposés par la FINMA ont freiné l’activité au crédit hypothécaire des banques. Pour ces raisons, le marché devrait cette année encore rester stable ou légèrement haussier. Le prix des appartements en PPE devrait continuer d’augmenter plus timidement que celui des maisons individuelles. Le cabinet Wüest & Partner prévoit une augmentation des prix de 0,5% pour les appartements en PPE et de 1,1% pour les villas. Cependant il est peu probable que les prix baissent pour autant car de nombreux indicateurs restent au vert: taux d’intérêts historiquement bas, recul des activités de construction, croissance économique de 2% selon les prévisions, taux du chômage faible (environ 3%) et baisse de la TVA.
Depuis quelques temps, les taux directeurs ont augmenté dans le monde entier, principalement sous l’impulsion des USA. Cependant ils sont restés fixés à des taux particulièrement bas. La Suisse reste un cas spécifique en conservant son taux directeur négatif via la BNS. De fait, la dette hypothécaire n’a jamais été « peu chère » pour les investisseurs. La situation ne devrait pas évoluer spécialement ces prochaines années. La plupart des analystes des grandes banques du pays misent sur une évolution stable des taux, éventuellement une très légère hausse. Cela a pour impact direct une légère hausse des taux fixes à long terme, mais les taux Libor ou à court terme ne devraient pas beaucoup varier.
